Né en 703, il a été bercé par l'histoire de la chute de Kazadran. Il avait de nombreux cousins et oncles là bas qui sont morts tués par le Balrog ou de faim dans l'ancienne cité. Son père a toujours veillé à ce qu'il ne l'oublie jamais et qu'il porte en lui cette rancœur face aux elfes qui ont refusés de les aider. Ainsi, Roiran a toujours vécu dans l'idée qu'il ne serait jamais aussi bien servi que par soi même. Il s'entraîne aux armes mais ne néglige pas sa tête. Son père force ses enfants à passer d’innombrables heures avec un intendant leur enseignant écriture, culture et histoire. Gerin Ironsword est hanté par les erreurs passés des anciens dirigeants d'Orzammar et veut faire de ses héritiers des futurs rois éclairés.
En 763, Roiran se marie avec une noble qu'il avait croisé à un mariage, Larin. Peu après naissent de cet union Melin et Karan. Larin, vénérant littéralement Agrira, voudra à tout prix l'élever comme une future reine malgré les railleries qu'elle suscite dans sa famille. Malheureusement, elle décède en 799 d'une longue maladie.

Roiran reste reclus dans ses quartiers pendant des mois avant d'enfin accepter de voir ses enfants. Malgré les nombreuses naines qui se précipitèrent à ses pieds depuis, il ne montre plus aucun intérêt dans l'amour. Du coup, comme pour compenser, il s'investit du mieux qu'il le peut dans l'éducation de ses enfants. Il s’intéresse beaucoup à la politique et aux relations entre les différents peuples : il pense que les défaites du passé sont le résultat d'un trop grand enfermement des nains sur eux-même. En témoigne la prospérité de l'ère des frères. Mais faire changer d'avis son père blessé et traumatisé n'est pas chose aisée.

Melin est l'aînée de la famille. Née en 764, elle est traitée comme une véritable princesse pendant ses premières années avant l'arrivée de son frère. Pendant un temps elle en devient jalouse mais sa mère, Larin, tient à ce qu'elle soit l'héritière de la famille, avant son frère. Ainsi, dès qu'elle fut en age de marcher ses parents la firent s'entraîner aux armes, à la lecture et à la politique. Au lieu d'histoire légendaires à base de monstres et de héros légendaires, sa mère se plaisait à lui raconter de vrais batailles. Au contact de son père, Melin reçu un caractère de cochon et de sa mère, elle reçu l'habitude de toujours dire ce qu'elle pensait.

A la mort de sa mère, Melin a du mal à s'en remettre, surtout lorsqu'elle voit l'état de son père. Elle s'efforce alors d'être l'enfant la plus exemplaire de tout Orzammar. Malgré ses petits manquements de comportement de temps à autre, la jeune naine fait tout pour rendre son père fier. A côté de ça, elle a ressentit le besoin de prendre soin de son petit frère qui semble grandement avoir besoin d'un petit recadrage. Melin a souvent l'impression d'avoir reprit le rôle de sa mère au sein de la famille malgré le fait qu'elle convoite le plus haut poste possible dans la cité. Elle compte se montrer aussi irréprochable que le meilleur des rois si un jour son heure devait arriver. En attendant elle essaye de développer ses compétences en tactique militaires le plus possible pour une éventuelle reconversion en tant que chef de guerre si les plans que sa mère avait pour elle venaient à ne pas se réaliser.

Né en 773, il est le dernier enfant de la famille et n'aura connu sa mère qu'une vingtaine d'années. Dès le début, Karan avait prit le fait qu'on prédestinait sa sœur comme la première héritière, comme une sorte d'abandon. Très tôt il est rentré en confrontation avec sa sœur, la défiant dès qu'il en avait l'occasion. A la mort de sa mère, pourtant, ne trouvant pas de réconfort auprès de son père, amorphe, il découvrit en Melin une alliée loyale. Il se trouva tellement honteux et diminué qu'il prit la décision qu'il ne serait pas roi. Et les cours auprès d'intendants et de maîtres d'armes ne firent que confirmer son impression : tout ça était trop lourd pour lui, qui n'avait même pas encore de barbe !

Ainsi il prit la décision de vivre sa vie comme il l'entendait. Dès son plus jeune age il se mit à courir les jupons des plus belles naines de la cité, célibataires ou pas, s'attirant ainsi les foudres de plusieurs personnes et récoltants quelques bleus dans le processus. Il se surprit à apprécier les arts tout autant que la bagarre et rêve de n'être qu'un conseiller dans l'ombre d'un dirigeant beaucoup plus inspirant que lui. En fait, Karan a peur de mourir jeune et a peur de décevoir tout un peuple. Il pense avoir déjà largement déçu sa famille et essaye de ne pas trop étendre son incompétence. D'ailleurs, depuis quelques temps, il essaye d'impressionner une jeune naine qu'il trouve très jolie et qui habite dans le quartier du marché. Elle est serveuse dans le bar et espère réussir à l’impressionner. Il n'en a rien dit à personne, de peur qu'on se moque de lui ou que sa famille cherche à l'éloigner de ce milieu qui semble nocif pour lui.

Fils d'un artisan, c'est en 737 que Loran voit le jour à Orzammar. Il a été élevé dans la forge et les armures, mais ce qu'il préférait lui : c'était les porter. Il se rêvait déjà aventurier, récupérant assez de trésors pour être tranquille jusqu'à la fin de sa vie de nain. Il s'engagea très vite dans les gardes royaux, faisant la fierté de sa mère. Son père, de son côté, n'apprécia pas vraiment cette trahison : en effet, il attendait à ce que son fils aîné reprenne le commerce familial. Les premières années furent assez dures physiquement et moralement mais Loran avait le don de trouver moult stratégies et techniques pour éviter d'avoir trop à en faire. En fait, Loran était le genre à pouvoir toujours trouver quelqu'un pour faire quelque chose de pénible à sa place.

Malgré tout, il est très apprécié par son entourage et son humeur joviale arrive à séduire les plus rabougris. C'est grâce à de bonnes recommandations qu'il arrive aux quartiers royaux. Il pensa un temps pouvoir se la couler douce mais il s'est rendu compte que toute cette atmosphère impériale, comme si le destin entier d'Ethilir se jouait entre ses murs, lui plaisait. Il avait l’impression de faire partit de l'histoire. Pour le moment, Loran ne ressent pas vraiment le besoin de se détacher de tous les gardes qui gravitent autour de cet étage, mais il aimerait bien plus s'impliquer dans la vie politique d'Orzammar. Après tout, tout petit nain, il avait quand même rêvé d'aventures et de combats épiques, et si cette place de garde en était l'occasion ?

Vieille naine même si le temps ne semble pas avoir d'emprises particulières sur son visage, elle a connu la chute de Kazadran et on dit que c'est cet événement qui la rendit particulièrement amère. Mariée très tôt à un noble, elle vient elle même d'une famille de haut rang. Son père ayant été conseiller, c'est naturellement qu'elle se présente très tôt pour remplacer une chaise vide. Avec son mari il ne règne pas vraiment d'amour mais plus un accord : lui, veut être tranquille et lire ses livres jusqu'à plus soif ; elle, elle veut du pouvoir et avoir la place nette pour se faire. En effet, Tilir a des ambitions autrement plus grandes que n'être qu'une conseillère. En effet, sa famille est lointainement liée à Diran Hittingrocks et ses descendants convoitent le trône en silence. Le conjoncture politique actuelle ne joue pas en sa faveur : Gerin Ironsword est un bon roi et sa famille est appréciée par les gardes et les guerriers de la guilde. Ainsi, un coup d'état serait impossible.

Non, Tilir a bien d'autres idées pour les faire basculer : assassinat, discrédit, complot... Elle cherche à tirer le plus de ficelles possibles autour d'elle pour essayer de les faire tomber. Elle serait même prête à se sacrifier si cela pouvait aider à donner ce qui revient de droit à sa famille. En attendant que les « choses sérieuses commencent », elle se montrer tranquille, égal à elle même : exécrable et mielleuse. Après tout, si elle se montrait soudainement gentille, elle éveillerait des soupçons. Un de ses espoirs serait éventuellement de faire tomber le prince grâce à une histoire d'amour catastrophique. Et elle a bien étudié la question : Kali, une mercenaire qui ignore son charme, après quelques arrangements esthétiques, ressemble beaucoup à Larin, l'ancienne femme de Roiran...

Née d'un nain paysan, Kali a dû endurer des moqueries pendant une bonne dizaines d'années à Orzammar. Au départ, elle voulait rentrer dans les gardes de la ville mais elle fut gentiment reconduite à la sortie à cause de sa petitesse. Du coup, elle tenta de rentrer dans la guilde des guerriers mais elle fut refusée pour les mêmes raisons. Après cette vague de refus honteux, la jeune naine tenta finalement les mercenaires. Kali partit pendant près de six mois avant de revenir avec un coffre remplit à ras-bord d'or et de bijoux. Elle fut immédiatement acceptée et devint même la favorite d'une des chefs de la guilde. Cette sensation de pouvoir lui fit du bien mais son rêve restait bel et bien là : garde royal.

Elle remplit quelques missions avec brio, ne se laissant jamais dépassée par les événements : elle a un sens pratique et un esprit vif qui l'aident à surmonter les pires imprévus. Malheureusement elle n'arrive pas à trouver un moyen de monter les étages d'Orzammar pour se retrouver au dernier... A moins que... Il y a quelques mois une conseillère s'est mise à être intéressée par ses faits d'armes et ses capacités. Garde personnel de conseiller serait éventuellement un début pour se faire remarquer. Mais Kali ne peut s'empêcher de penser que Tilir a d'autres choses derrière la tête. La mercenaire s'en méfie mais elle est tentée de suivre cette naine qui semble savoir ce qu'elle fait. De plus, elle a toujours admiré les naines de pouvoir.